Résumé :
Un imagier mettant en scène des hommes, des femmes, des travailleurs, des situations sociales…
Genre : Imagier
Mots clés : Années 50, travail, imagier
Titre du (des) réseau(x) :
Le dictateur
Strongboy, le tee-shirt de pouvoir, Ilya Green, Didier Jeunesse
C’est qui le chef ? , Emile Jadoul, Bayard
Juju le bébé terrible, Barbro Lindgren, Messidor
L’ennemi, David Cali, Sarbacane
Caution scientifique / Note sur le(s) auteur(s) et le(s) illustrateur(s) :
Blexbolex (pseudonyme), né à Aurillac, est un illustrateur et un auteur de bande dessinée français. Entré à l’école des Beaux-arts avec l’intention de devenir peintre, il en sort sérigraphe. Ses premières productions ont été auto-éditées. Il a participé à Popo Color, Fusée, Ferraille ou encore le Comix 2000. A la manière des affiches des films de Jacques Tati, le dessin de Blexbolex, très stylisé, séduit de plus en plus de lecteurs. Son style rappelle les polars des années 50-60, avec un graphisme et un chromatisme très marqué. Il est l’un des rares auteurs de la jeune génération à poursuivre à sa manière le travail de déconstruction de la ligne claire, mené dans les années 70 par Joost Swarte.
Analyse spécifique du texte et des illustrations :
D’abord par la forme, L’imagier des gens dénote des autres imagiers par son style particulier. L’auteur utilise une impression en trichromie. Un bleu, un jaune et un rouge, tous les trois finement choisis. Et puis en les superposant, on obtient au total les 7 couleurs. Il n’y a pas de noir dans ce livre et aucune couleur n’est tramée. Elle rappelle avec subtilité l’univers graphique des années 50/60.
Sur le fond, l’album fonctionne en double page, avec à chaque fois le même procédé, deux mots, deux illustrations se font face et font sens, de manière logique mais souvent complexe. Car ici, la libre interprétation est le maître mot tant le choix des expressions et des dessins est varié : « un campeur/un SDF », « un mort/une grand-mère »â€¦ Le décalage entre le texte et l’image est omniprésent, l’emploi d’un vocabulaire familier, moderne ou moins usité, la position des personnages, tout invite le lecteur à une recherche poussée sur notre vison des valeurs et des préjugés. Blexbolex ne nous préserve pas, ne prend pas de pincettes avec nos opinions, il va nous chercher dans nos retranchements.
Activités / Ateliers :
Elémentaire et maternelle
Atelier de vulgarisation philosophique avec le choix de certaines notions traitées dans le livre. Discussion et débats autour par exemple du bien et du mal, de la vie et de la mort, de la dictature ou bien encore de la représentation familiale
Mis à la place de l’auteur, les enfants doivent trouver des images, des mots, des expressions qui s’opposent, pour créer un « anti-dico » : la définition d’un mot devient son opposé, son soi-disant opposé…
Travail sur la période des années 50 d’un point de vue artistique : l’action painting, l’affichisme, les couleurs en vogue, la mode vestimentaire, se retrouvent-ils dans l’imagier des gens ?
Pourquoi ce livre dans la sélection ?
Le style graphique décalé, la mise en réflexion du lecteur.
Ce qu’en disent les enfants
EPL Servan (75011)
« Ce livre sert à connaître les gens du monde, à voir leurs ressemblances, leurs différences et aussi comment ils se complètent. On peut inventer des histoires rien qu’avec les images. Les personnages, ce sont des ombres en couleur ! »
BCD Saint Lambert (75015)
« Il est bien ce livre, on a toujours besoin de savoir des choses sur la vie des gens. On découvre des métiers, des tenues. Par exemple si on se pose la question : Comment sont habillés les biologistes ? On trouve la réponse ! »
EPL Ecluses Saint Martin (75010)
« C’est pour nous montrer tous les métiers qu’on peut faire. Et si on est renvoyé, on peut se servir de ce livre pour savoir quel autre métier on peut choisir. »
BCD Neuve Saint Pierre (75004)
« On peut ouvrir le livre à n’importe quelle page ; on apprend des métiers, des nouveaux mots. »
« C’est comme un catalogue de gens. »
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