TITRE : Persepolis (intégrale)

Auteur : Marjane Satrapi

Editeur / Collection : L’Association

Date de Parution : Avril 2007

Public : Tous

Prix : 32€

Cote : BD SAT

Résumé : Album de bandes dessinées autobiographique racontant l’histoire d’une jeune iranienne quittant son pays en plein bouleversement politique et social (encore) pour aller vivre en Europe (Autriche et France) et se met peu à peu a vivre de son art après quelques retours dans son pays marqué par la dictature.

Genre : BD

Mots-clés : violent, rebelle, dénonciateur, libérateur, autobiographique, symbolique, politique, onirique, politique, graphisme noir et blanc, concision

Titre du (des) réseau(x) :
L’enfant et le monde
 Le jeu de cette famille, Annie Agopian, Claire Franek, Rouergue
 Oliver Twist, Charles Dickens - en BD par Loïc Dauvillier, Olivier Delloye, Delcourt
 Le Petit prince, Antoine de Saint-Exupéry
 Le clown, Pascale de Bourgoing, Frankie Merlier, Calligram
 Enfants d’ici, parents d’ailleurs, Carole Saturno, Olivier Balez, Gallimard jeunesse

Caution scientifique / Note sur le(s) auteur(s) et le(s) illustrateur(s) :
Née en 1969 dans une famille aristocratique de Téhéran. Elle vit, en tant qu’enfant, la restriction grandissante des libertés individuelles et les conséquences dans la vie quotidienne des événements politiques de l’époque, particulièrement la révolution islamique et les débuts de la guerre Iran-Irak. En 1984, à l’âge de 14 ans, elle est envoyée par ses parents à Vienne, en Autriche, pour fuir la guerre et le régime iranien. Elle continue son cursus scolaire au lycée français de Vienne, puis retourne en Iran afin de suivre des études supérieures. En 1994, elle part ensuite en France et fait des études à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Elle réside actuellement à Paris.
Son entrée à l’atelier des Vosges, au sein duquel sont associés des dessinateurs comme Émile Bravo, Joann Sfar ou David B., lui donne le goût de la bande dessinée. Elle publie les quatre tomes de Persepolis entre 2000 et 2003 et obtient un grand succès critique et commercial.

Analyse spécifique du texte et des illustrations : Ce récit marqué par la simplicité d’un graphisme efficace, très symbolique, noir et blanc, un message politique très fort.

Intentions de l’auteur : Retracer une tranche de vie et une période historique troublée, montrer comment un personnage, une jeune fille en l’occurrence, peut se réadapter après avoir quitté son pays troublé, à une autre culture qui n’est pas la sienne (l’Europe, la France).

Maternelle et élémentaire :
 Débat à partir de ce livre, parler d’un pays (l’Iran par exemple).
 Approche graphique de la bande dessinée, découpage d’un scénario.
 Travail sur l’illustration : le noir et blanc, l’abstraction...
 Travail sur le récit autobiographique : comment se raconter ? Lien avec d’autres ouvrages, comme Le journal d’Ann Frank.

Pourquoi ce livre dans la sélection ? A quelle(s) question(s) des enfants ce livre répond-il ? :
 Pourquoi les enfants n’ont pas envie d’aller à l’école ? Pourquoi on n’a pas le droit de sortir de l’école ? Pourquoi on n’a pas la même religion ? Pourquoi il y a des présidents dans des pays et des rois et reines dans d’autres ? Comment fait le Président pour diriger le pays ?
 Ce livre suscite beaucoup de réactions chez les enfants, il leur parle aussi de leur vie et leur permet d’en parler, même s’il paraît loin de leur quotidien. Il fait toujours débat ce qui prouve qu’il parle bien d’un apprentissage différent. Un livre très orienté élémentaire, qui traite des sales gosses. On peut quand même aborder certains points (des passages de l’histoire, le graphisme). Marjane est une sale gosse à tout point de vue : elle apprend autrement, qui suit sa scolarité sous une dictature puis en Europe. Elle refuse toutes les conventions, allant plus loin que sa famille, déjà très progressiste. Elle refuse tout ordre établi, est en but avec tout, étrangère et paria partout. Le thème de l’exil est rarement traité et pas présent dans le fonds. Les autres thèmes sont traités avec une approche particulière : la religion, le communisme, la condition féminine. C’est un livre malin, attirant par son côté BD. Les enfants se plongent dedans et cela permet d’aborder de nombreuses thématiques plus lourdes et sombres qu’il n’y paraît.

Thème / Axe dans lequel le livre pourrait être classé : LES METIERS – les sales gosses, l’école buissonnière

Auteur(s) de la fiche : Hugues Baudoin, Séverine Gonnessiat

BCD rue Vauvenargues (75018) / Laurence Mathon

 Ce livre parle de la liberté.
 On lit un livre sur la liberté et on dit ce que l’on pense. J’ai réagi.
 Pour partir en France il lui faut un visa. Pourquoi elle ne part pas en Guinée ou en Inde, au Maghreb ou au bled ? Avant elle était en Autriche c’était mieux. En France elle pourra se remarier et divorcer.
 Elle avait choisi son départ mais elle se sentait quand même triste de quitter.
 L’Iran ce n’était pas pour elle. A cause du gouvernement.
 Il y a un gros mot.
 J’ai aimé et pas aimé. Il n’y a pas de chrétiens et les gens chrétiens peuvent demander d’acheter toutes les religions juif/chrétiens… ça parle des musulmans et de la révolution.
 Elles jouent avec leur foulard. On les oblige à mettre des foulards.
 Je n’aime pas quand ils mettent des foulards. Ça peut devenir dangereux. Ils peuvent s’étouffer.
 Quand la bonne est amoureuse d’un voisin, elles l’ont dit à leur père. Ça ne se fait pas, il lui met une claque. Si la bonne savait lire, elle pourrait écrire ses lettres, toute seule. C’est la plus petite qui écrit les lettres. Le garçon écrivait pour sa fiancée des lettres toutes les semaines.
 Elle parlait à Dieu. Elle a peut-être un problème mental.
 J’ai pas aimé parce qu’il n’y a pas de couleur. S’il y en avait ce serait plus clair.
 La journaliste qui a inventé ce livre ça fait rire et peur.
 Triste violence.

Le 15 juin 2011 a eu lieu la Journée des enfants, un événement organisé par les mairies du 10ème et du 19ème arrondissements.
À cette occasion, le Centre Paris Lecture a mis à la disposition du public (enfants, animateurs, parents) la proposition de sélection finale, en les invitant à voter pour ou contre les livres grâce à des gommettes vertes ou rouges.
Voici le résultat de ce livre, sur un total de 128 votes d’enfants et d’adultes des CLSH (élémentaires et maternelles) Aubervilliers, Récollets, Pierre Bullet, Mathis, Sadi Lecointe, Barbanegre, Ourcq, Villette, Simon Bolivar, et d’habitants des 10ème et 19ème arrondissements.