Résumé :
Cette histoire, basée sur la consultation de plus de 500 documents d’archives, raconte le quotidien de Jeanne, une petite fille pauvre, aux frontières de Paris, en 1900. On y découvre une petite société fraternelle dans une banlieue naissante entre ville et campagne.

Genre : roman graphique
Mots clés : Paris, pauvreté, vie quotidienne, école, banlieue, solidarité, héritage, urbanisme
Titre(s) du de(s) réseau(x) :
Comment c’était avant ?
Avant la télé, Yvan Pommaux, Ecole des Loisirs
Quand papa avait mon âge, Gilles Bonotaux, Hélène Lasserre, Autrement
Je me souviens, Georges Perec
La vie de famille, D. Pennac, R. Doisneau
Comment c’était avant, Dupuis-Berbérian, Albin Michel
La mutation d’un paysage
Atlas de Paris : Evolution d’un paysage urbain, D. Chadych, Dominique Leborgne (Parigramme)
Ronde annuelle des marteaux piqueurs, Jorg Muller, (Ecole des Loisirs)
La pelle mécanique ou la mutation d’une ville, Jorg Muller, (Ecole des Loisirs)
L’entrée dans Paris, Christine Flament, (Archimède)
Les deux îles, Jorg Muller, Jorg Steiner (Duculot)
Caution scientifique / Note sur le(s) auteurs(s) et le(s) illustrateur(s) :
Frédérique Jacquet, archiviste travaillant à la Mairie de Saint Denis, s’est spécialisée, entre autres, sur l’histoire des périphéries urbaines et de la banlieue parisienne ; elle est aussi l’auteur de Douce banlieue (avec Gérard Mordillat) paru en 2005 aux Ed. de l’Atelier. Pour elle, « le personnage de Jeanne est une invention », elle s’est basée « pour élaborer ce personnage, sur des témoignages oraux, sur des livres, mais aussi avec mes rencontres d’ados en tête, pour coller au plus près de cette réalité méconnue. En ce sens, Jeanne a réellement existé, c’est un personnage qui incarne l’héritage d’une vie dans un endroit peu connu. » F. Jacquet aborde les choses sous un angle « anthropologique » pour montrer les manières de vivre et une communauté qui fait société. Elle conçoit son récit comme « comme un livre de partage, pour ouvrir le dialogue, pour réfléchir sur ce dont on hérite sans savoir que l’on en hérite. »
Etienne Davodeau est scénariste et dessinateur de bandes dessinées. Fonde, avec Joub et Jean-Luc Simon entre autres, le studio Psurde. Son livre le plus connu, Les mauvaises gens, BD reportage, a reçu le Grand Prix de la critique et le prix du public au Festival d’Angoulème en 2006. Il est l’auteur d’une série de BD intitulée Un monde merveilleux, où il se montre un observateur subtil de la condition humaine et où il arrive des choses extraordinaires à des gens ordinaires.
Analyse spécifique du texte et des illustrations :
Complémentarité texte / image : Les images racontent elle aussi une histoire, sans être uniquement illustratives. Le texte alterne « racontage » et dialogues ; on y trouve beaucoup de références politiques, des citations populaires, des chansons. A la fin du livre, on trouve un abécédaire où sont expliqués et illustrés avec des photographies d’époque (E. Atjet, photos d’archives, anonymes…) les mots employés (objets, petits métiers…), ainsi que des questions avec des pistes de réponses (extraits de textes de Bachelard, Rimbaud, Eugène Dabit, G. Perec, les frères Goncourt…)
Ateliers / Activités
MATERNELLE / ELEMENTAIRE : Travailler le récit par extraits et non d’une façon linéaire
15 lib’ à partir de la lecture d’un épisode (lire un extrait et laisser parler les enfants sans intervenir pendant 15 mn, prendre des notes)
Illustrer des moments de l’histoire qui ne le sont pas / Chercher ce que disent de plus les images (que le texte ne dit pas).
Les moments de bonheur de Jeanne. Est-ce que la pauvreté génère forcément le malheur ? Est-ce que la pauvreté est toujours négative ? Travail sur les binômes de mots : pauvreté, tristesse / pauvreté, débrouillardise / pauvreté, solidarité / pauvreté, peur
Faire des hypothèses de définitions sur les mots utilisés (appentis, apache, ballot, bicoque, plantain, poterne, souillon, etc…) ; faire un dictionnaire de la banlieue et un inventaire des métiers de la zone ; variations autour d’un mot (ex. maison)
Visionnage du film Les enfants des courants d’air d’Edouard Luntz
Collecte de mots ; Tri d’images et de mots, catégorisation
Construire le sociogramme ; portraits des personnages
Prendre des extraits, des scènes de la vie quotidienne de Jeanne (sa naissance, sa communion, son brevet…) ; comment se passeraient ces mêmes évènements aujourd’hui ?
Et si on agrandissait Paris ? (cf. projet du Grand Paris)
La situation géographique des bidonvilles : pourquoi ils sont toujours autour et pas au centre de la ville ? (cf. ex. de La Cour des miracles à Paris)
Variations autour d’un mot (ex. maison)
Pourquoi ce livre dans la sélection ? A quelle(s) questions(s) des enfants ce livre répond-il ?
Avant, comment Paris était-il ?
Comment les arrondissements se sont créés ?
Pourquoi Paris s’appelle Paris ?
Pourquoi Paris c’est la capitale ?
Pourquoi il y a des pauvres ?
Comment ça se fait qu’il y a des humains qui n’ont pas de maison, juste parce qu’ils sont pauvres ?
Pourquoi les riches ont de l’eau et pas les plus pauvres ?
Pourquoi fait-il des photos de gens pauvres ?
Comment on reconnaît une ville ?
Pourquoi et comment avons-nous créé Paris ?
Répondre à cet article
Commentaires