Informations sur le livre
TITRE : Grand bal du printemps
Auteur : Jacques Prévert
Illustrateur : Izis
Editeur / Collection : Le Cherche-Midi
Date de Parution : 1951, réédité en 2008
Public : Tous
Prix : 30€
Cote : 770 PRE
Résumé : Livre introuvable depuis une cinquantaine d’année, réédité à l’identique, il constitue à la fois un document d’archives sur Paris et un outil pour comprendre comment deux formes artistiques peuvent se répondre. Textes de Prévert et images d’Izis juxtaposées créent de nouveaux liens, de nouvelles tranches de vie.
Genre : Documentaire
Mots-clés : photographie, poésie, écriture, Paris, analyse de l’image, histoire, mémoire, art
Travail sur le livre
Titre du (des) réseau(x) :
Comment lire la photo ?
Coffret 3 DVD Contact, collectif, Arte Vidéo
Vues de dos, Edouard Boubat et Michel Tournier, nrf - Gallimard
C’est autant d’amour que je t’envoie, Coline Irwin, MeMo
Nous, les enfants, Isabelle Le Fevre-Stassert, Palette
Dans la ville, Isabelle Le Fevre-Stassert, Palette
Juste à temps !, Henri Cartier-Bresson, Nikos Stathis, Marie Houblon, Autrement...
Coffret Histoire de voir, Michel Frizot et Robert Delpire, Photo Poche – Nathan
Caution scientifique / Note sur le(s) auteur(s) et le(s) illustrateur(s) :
Izis, grand photographe humaniste et Prévert (très lié à l’image, au cinéma, auteur de collages sur des photos d’Izis, Doisneau, Brassaï, Ylla...) écrivent à quatre mains ce livre poétique sur Paris.
Analyse spécifique du texte et des illustrations : Le texte et les images se répondent. Contrairement à beaucoup de collaborations, il n’y a pas d’élément préexistant. C’est tantôt le texte qui répond à la photo, tantôt la photo qui répond au texte. Les textes sont poétiques mais apportent aussi un outils d’analyse de l’image dans la façon dont ils en parlent.
Ateliers / Activités
Maternelle et élémentaire :
On peut faire découvrir aux enfants la version avec des collages de Prévert, fabriquée pour sa fille Michèle (une édition existe, De Monza, 1999), ou l’autre collaboration Prévert-Izis : Charmes de Londres (également rééditée au Cherche Midi).
Créations de collages, de livres ou affiches mêlant textes et photos.
Recherches des lieux photographiés et travail documentaire (texte, photos) sur ce qu’ils sont devenus...
Réécriture de légendes ou de textes poétiques.
L’univers de Prévert, recherches : son oeuvre, les différentes formes artistiques, ses combats...
Conclusion
Pourquoi ce livre dans la sélection ? A quelle(s) question(s) des enfants ce livre répond-il ? :
Quel est le sens des images ? Pourquoi des photos nous font rire ? Pourquoi des photos nous font pleurer ? Pourquoi les photos sont en noir et blanc ? Pourquoi existent les appareils photos ?
Classique publié en 1951, il a été réédité par le Cherche-Midi en 2008. C’est le pendant du livre Vues de dos de Boubat et Tournier. Ici, les deux auteurs, le photographe et le poète, sont très connus mais pas forcément pour ce type d’ouvrage. Cela casse un peu l’idée d’un Prévert « poète pour les enfants ». La particularité de ce livre est d’avoir été fait « à quatre mains », chacun intervenant en correspondance avec le travail de l’autre, contrairement à Vues de dos, où l’image est préexistante. C’est aussi une trace, un livre-mémoire : le Paris écrit et photographié dans les années 1940-1950, la façon d’éditer un livre et des photographies en ce temps... Un point de départ pour retrouver les lieux et pour effectuer un observatoire des livres d’images. Le vocabulaire de Prévert peut parfois paraître ardu, ce qui est intéressant puisque ce sont des mots que les enfants n’entendent pas ailleurs que chez les poètes et qui leur donnent intuition et idées sur ce qui peut « faire poème ». C’est un Prévert que les enfant ne connaissent pas, qui donne une certaine vision (non misérabiliste) de la pauvreté, leur permet de comprendre le monde.
Thème / Axe dans lequel le livre pourrait être classé : L’IMAGE - la photographie, l’image documentaire.
Auteur(s) de la fiche : Sandra-Vanessa Liégeois
Les enfants ont travaillé sur ce livre
BCD rue Vauvenargues (75018) / Laurence Mathon
C’est un peu sur Paris, le jazz.
C’est un livre d’avant. Les photos sont vieilles.
C’est un livre pour grand, c’est un peu triste.
Les grands sont habitués à lire des livres comme ça.
Les textes sont trop grands pour les petits. On peut seulement lire quelques phrases
Même si on ne sait pas lire, il y a des images qu’on n’a jamais vues. Des fois je comprends les choses. On peut essayer de lire. Il y a des mots qu’on ne comprend pas comme « abattoirs » et on ne sait pas si ce sont des gros mots. -
Il y a des choses qu’on n’arrive pas à lire.
Jacques Prévert est connu c’est un poétique. Il écrit des poèmes.
C’est comme des poésies l’écriture. C’est régulier. Il y a des rimes. C’est bizarre les textes mais c’est bien. C’est de la neige au printemps.
On n’en a pas des comme ça.
Ça parle des pauvres, des voitures, des manèges. On n’a jamais vu des gens assis dans la rue sur des chaises ou ce genre de manèges
Ça parle de l’époque 1930.
Les photos sont belles.
C’est en noir et blanc. Il n’y a pas beaucoup de couleurs. Bof. Pourquoi c’est en noir et blanc ?
Il y a beaucoup de lumières. Il y a des choses de loin, beaucoup de gens, la nature.
Les images peuvent nous faire pleurer ou pitié ou rire. Les enfants travaillent sous la pluie, c’est en plein froid qu’ils travaillent et tirent des chariots lourds. Des gens dorment par terre. Ils n’ont pas beaucoup d’argent. Il y a un homme qui n’a plus de pied.
Des hommes sales des vieilles cigarettes.
C’est romantique. C’est beau parce que c’est au printemps.
On pourrait faire des activités avec comme prendre des mots et faire des phrases poétiques avec.
Intentions de l’auteur :
Il voulait faire apprendre des poésies.
Il voulait faire apprendre des choses et faire lire.
Comme ça on regarde le tout, ça nous explique comment étaient les choses.
C’est un livre pour faire grandir. C’est un livre pour apprendre la solidarité. C’est important.
Les 10 lib’ :
Ça parle de Paris.
C’est des photos de l’expo.
J’aime quand il y a le feu d’artifice.
J’aime les maisons qui sont floues, les chevaux de manège, le Sacré-CÅ“ur de Montmartre.
J’aime quand c’est à côté de la tour Eiffel.
Les dames sont rigolotes assises sur un fauteuil.
Il y a des pieds, des enfants, des bébés, des filles, des chiens blanc et noir, des chats, des poteaux, des tours, des pavés, des éclairs, un chimpanzé, des galipettes.
Les enfants font bien des galipettes.
Les gens n’arrêtent pas de dormir et de vendre des choses par terre. Des gens portent des panneaux, des affiches.
Un Monsieur monte à une échelle pour l’accrocher.
Une maman porte un bébé, assise.
Un homme tire un bateau et la corde s’est cassée.
Le bateau est trop lourd.
Je n’aime pas les pieds coupés par la guerre.
Je n’aime pas les couleurs des images.
C’est trop dur, lire tout le livre c’est trop long.
Adjectifs : Extraordinaire, grand, là , rond, haut, joli, rectangle, énervé.
Action Lecture 61, rue de Clignancourt (75018) : atelier BCD / Sandra-Vanessa Liégeois
Il répond à des questions de la nature et des villes.
Il ne répond pas de manière scientifique, ce sont des réponses naturelles.
Atelier CPL école élémentaire 104 rue de Belleville (75020) CE1 / Laure Willems
Le livre nous fait penser à notre arrière grand-mère.
Journée des enfants aux Jardins d’Éole, 15 juin 2011
Le 15 juin 2011 a eu lieu la Journée des enfants, un événement organisé par les mairies du 10ème et du 19ème arrondissements.
À cette occasion, le Centre Paris Lecture a mis à la disposition du public (enfants, animateurs, parents) la proposition de sélection finale, en les invitant à voter pour ou contre les livres grâce à des gommettes vertes ou rouges.
Voici le résultat de ce livre, sur un total de 128 votes d’enfants et d’adultes des CLSH (élémentaires et maternelles) Aubervilliers, Récollets, Pierre Bullet, Mathis, Sadi Lecointe, Barbanegre, Ourcq, Villette, Simon Bolivar, et d’habitants des 10ème et 19ème arrondissements.
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